La respiration haletante, les battements de coeur intenses, une inertie dans ses mouvements.... Lostris se trouve sur la place centrale de Har Gau, il y a un an de cela. Elle ne doit rencontrer personne, n'est poursuivie par personne. La jeune femme de 23 ans doit seulement se rendre chez un herboriste car ses recherches necessitent quelques sédatifs pour ses plantes. C'est quelques chose de simple et de banal qu'elle doit accomplir. Pourtant cela lui demande des efforts. Elle ne peut plus bouger, peine à respirer. Elle ne voit plus ce qu'il se passe autour d'elle, les gens, les maisons disparaissent pour ne former qu'une pâte homogène qui ne cesse de tourner autour d'elle. Ces voix sans visage lui font peur, Lostris a peur, Lostris est agoraphobe.
Sa plus grande crise d'agoraphobie lui a prise inopinément ce jour là, sur la place centrale de Har Gau. Seule au milieu de quelques personnes, elle revivait malgré elle le moment où elle se retrouva seule en plein Coruscant, âgée de six ans, perdue, fragile dans une rue des bas fonds brumeux de cette ville sans frontière. Elle appelle, non elle hurle et pleure son père qui lui tenait la main encore quelques instants auparavant. La petite Lostris est perdue au milieu de nulle part et son regard croise celui de créatures et d'humains mal famés. Tout commence à tourner autour d'elle, une peur jamais ressentie l'envahit, s'imprègne en elle, l'empêche de respirer, décuple ses battements cardiaques. La petite fille, ne voit plus rien, elle entend seulement des voix et sent qu'on s'approche d'elle. Ces quelques minutes parurent lui durer des heures, des mois, une éternité.
Lorsqu'elle réouvre les yeux, elle voit en premier le visage de son père...